Règles de la Cour suprême contre les interdictions de CBD «produit légalement»

Règles de la Cour suprême contre les interdictions de CBD «produit légalement»

Dans une affaire concernant la question de savoir si la France pouvait interdire les produits à base de cannabidiol (CBD) fabriqués légalement en République tchèque, la Cour de justice de l’Union européenne a statué le 19 novembre qu’elle ne le pouvait pas.

Plus précisément, le CBD a été extrait du chanvre cultivé en République tchèque avant d’être importé en France pour devenir une «cigarette électronique à l’huile de chanvre». La Cour a spécifiquement jugé que la position de la France, qui a débouché sur des poursuites pénales, était contraire au droit de l’UE sur la «libre circulation des marchandises».

En outre, la Cour s’est référée à la Convention unique sur les stupéfiants de 1961, un traité mondial de contrôle des drogues, et a fait valoir que si une «interprétation littérale» du traité «pourrait conduire à [CBD] étant classée comme drogue, dans la mesure où il s’agit d’un extrait de cannabis, une telle interprétation serait contraire à l’esprit général de cette convention et à son objectif de protéger «la santé et le bien-être de l’humanité». »Par conséquent, la Cour a soutenu que le CBD n’est pas une «drogue» car il «ne semble pas avoir d’effet psychotrope ni d’effet nocif sur la santé humaine».

L’argument de la Cour arrive à un moment remarquable. Le mois prochain, comme l’a rapporté Cannabis Wire, la Commission des Nations Unies sur les stupéfiants tiendra un vote sur les recommandations formulées par l’Organisation mondiale de la santé en janvier 2019 selon lesquelles le cannabis soit reporté de manière à ce qu’il soit considéré comme un médicament. La catégorisation du CBD est également en suspens, car il y a une certaine confusion sur la position de l’OMS: d’une part, l’OMS a conclu que le CBD n’a pas besoin d’être sous contrôle international, d’autre part, l’OMS a soutenu que le CBD extrait du cannabis est un «extrait» de cannabis, qui est une catégorie sous contrôle international.

D’ici là, la position publiée cette semaine par la plus haute juridiction de l’UE est claire: il ne peut y avoir «de législation nationale interdisant la commercialisation du cannabidiol (CBD) légalement produit dans un autre État membre lorsqu’il est extrait de la plante Cannabis sativa dans son intégralité et pas uniquement à partir de ses fibres et de ses semences, à moins que cette législation ne soit appropriée pour assurer la réalisation de l’objectif de protection de la santé publique et n’excède pas ce qui est nécessaire à cette fin. »