Le SAHRC «  profondément préoccupé  » par les attaques xénophobes dans le CBD de Durban

La Commission des droits de l’homme de l’Afrique du Sud se dit «profondément préoccupée» par les violentes attaques contre des vendeurs étrangers à Durban qui ont fait plusieurs blessés et traumatisés au cours des deux derniers jours.

La police et la police du métro ont répondu lundi à de violents affrontements dans la CDB au cours desquels certaines entreprises ont été bombardées à l’essence. Des ressortissants étrangers ont également été attaqués dimanche dans l’enceinte commerciale du marché des soldats.

«La SAHRC condamne ces attaques violentes en cours ainsi que les pillages et menaces contre les entreprises appartenant à des non-ressortissants dans la ville», a déclaré la commission dans un communiqué.

La commission a averti que ces actes étaient «illégaux et injustement discriminatoires et qu’ils étaient motivés par des croyances erronées selon lesquelles d’autres n’ont pas de droits de l’homme en raison de leurs origines sociales».

«La commission appelle une fois de plus tous les membres de l’Afrique du Sud à respecter, protéger et promouvoir les droits de tous au sein de l’Afrique du Sud, car la constitution et la Déclaration des droits, en particulier, traitent tous les membres de l’Afrique du Sud avec l’égalité et la dignité humaine.

«La commission reste préoccupée et extrêmement troublée par ces actes xénophobes qui ne font qu’aggraver et exacerber les tensions raciales, sociales et ethniques existantes dans la ville, ce qui risque de déclencher de nouveaux incidents et attaques xénophobes contre des non-ressortissants dans d’autres parties de la province ainsi qu’à l’échelle nationale. »

Le Sunday Times Daily a rapporté que les attaques, qui auraient été orchestrées par des membres de l’Umkhonto we Sizwe Military Veterans (MKMVA), ont vu deux personnes agressées et hospitalisées lundi. Au moins un étal de vendeur a été incendié au sol sur Victoria et Albert Street dans le CBD.

La SAHRC a déclaré qu’elle s’engageait avec diverses parties prenantes pour «évaluer et enquêter pleinement sur la question».

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