La Cour de cassation française autorise la commercialisation de certains produits à base de CBD

La Cour de cassation française autorise la commercialisation de certains produits à base de CBD

Le flou juridique entourant le CBD se résorbe progressivement en France. La Cour de cassation a récemment rendu un arrêt dans le cadre d’un pourvoi concernant la légalité de la vente de produits à base de CBD dans un magasin spécialisé à Dijon. (Lecture seule en français : Arrêt n°655 du 4 juin 2021 (21-81.656) – Cour de cassation – Assemblée plénière – ECLI:FR:CCASS:2021:AP00 | Cour de cassation)

Alors que la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a établi en novembre dernier que la France ne pouvait interdire cette vente car le CBD est un produit « non stupéfiant » et pouvait donc circuler librement dans le marché commun européen, la décision de la plus haute juridiction française était très attendu.

Le tribunal français a cependant adopté une approche différente. Là où l’arrêt de la CJUE était structuré autour du niveau de THC contenu dans les produits CBD pour décider si un produit est ou non un stupéfiant, la Cour de cassation a développé un autre argument. Sur la base du décret français du 22 août 1990, il a établi que les pousses de CBD peuvent être autorisées à la vente si elles sont d’une certaine variété : le cannabis Sativa L. Celui-ci seul sera autorisé à la commercialisation. Une nuance cependant : la Cour de cassation a précisé qu’elle rendrait une décision « générale » qui pourrait créer un précédent sur la commercialisation de produits contenant du CBD plus tard cette semaine.